STÉPHANIE LAPOINTE
La chanteuse se prépare pour le Darfour

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Stéphanie Lapointe ne le cache pas: elle adore voyager. Depuis son ascension du mont Kilimandjaro avec l’organisme CARE en 2005, la chanteuse de 23 ans ne cesse d’accumuler les projets.

C’est lors de son récent voyage au Mali, en Afrique, que la jeune femme commence à caresser l’idée d’y construire une école. Rapidement, elle réalise qu’il est beaucoup plus simple de se joindre à des organismes humanitaires crédibles pour pouvoir mener ses projets à terme.

Il y a quelques mois, elle décide de s’associer à Unicef Québec, partenaire du programme Des écoles pour l’Afrique, et devient ainsi l’une de leurs ambassadrices.

Depuis, Stéphanie participe à l’élaboration d’un tout nouveau projet qui pourrait s’avérer être le tournant de sa carrière… d’humaniste.

Loo Karra Le

En effet, Stéphanie a travaillé fort au cours des derniers mois afin d’élaborer Loo Karra Le, traduction libre de «loin d’ici», un projet de documentaire visant à dresser le portrait de jeunes réfugiés du Darfour.

Elle insiste cependant sur le fait qu’elle n’a pas été seule à conceptualiser le projet. Le réalisateur Dominique Laurence, pionnier du mouvement Kino 00, et la cinéaste Eza Paventi, collaboratrice aux projets Wapikoni Mobile et Parole Citoyenne de l’ONF, ont activement participé au développement du concept.

«Nous avons tous les trois travaillé à parts égales dans l’élaboration de ce projet. Nous le portons à trois», tient à préciser la chanteuse. «La production cinématographique, ce n’est pas vraiment mon domaine. Dominique et Eza m’ont tout de même fait confiance et j’ai beaucoup appris au cours des six derniers mois. Je me sens beaucoup plus solide», confie Stéphanie.

Une approche originale

L’approche proposée par l’équipe de Loo Karra Le est assez unique. Le documentaire a pour mission de donner la parole à des jeunes réfugiés darfouris en leur faisant réaliser cinq courts métrages.

«Nous croyons que le conflit au Darfour est mal compris ici. Ce que nous souhaitons faire, c’est sensibiliser les gens à cette crise humanitaire. Nous voulons donner la parole aux jeunes en leur permettant de réaliser des petits films qui nous feront découvrir leur réalité quotidienne à travers leurs yeux», explique la chanteuse.

Plonger dans l’aventure

En attendant d’avoir le financement nécessaire à la réalisation du projet, Stéphanie et son équipe se rendront sur place afin de se familiariser avec les contraintes de la région.

Du 10 avril au 14 mai prochain, le groupe travaillera de concert avec l’Unicef et différentes ONG locales pour évaluer les possibilités qui peuvent s’offrir à eux une fois sur le terrain.

L’équipe profitera aussi de ce voyage pour produire et réaliser six capsules destinées à Radio-Canada International pour une diffusion sur le web. Pour la production de ces capsules, Stéphanie et ses partenaires devront étendre leur itinéraire jusqu’au Rwanda.

La préparation

«Je ne sais pas à quel point il est possible de se préparer psychologiquement pour un tel type de projet. Pour ma part, j’appréhende (sic) beaucoup ce prochain voyage. Ça va être une expérience humaine extraordinaire», déclare Stéphanie d’un ton excité.

La chanteuse croit beaucoup en son équipe et affirme que cela la rend d’autant plus confiante quant au bon déroulement du voyage.

«Les membres de l’équipe sont vraiment talentueux. Dominique a une façon de faire parler les images qui est vraiment unique. Eza a, quant à elle, beaucoup d’expérience dans ce type de production. Je sais aussi qu’ils aspirent tous les deux à dévoiler le côté humain du conflit. Ils font partie du projet pour les bonnes raisons.»

À son retour d’Afrique, Stéphanie profitera d’une escale en Europe pour se rendre à Paris afin de faire la promotion de son album Sur le fil dont la sortie en France est prévue pour le 21 avril prochain.

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