Publié le 07 février 2009 à 05h00 | Mis à jour le 07 février 2009 à 05h00

Petits et grands moments à l'Académie

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Dès demain soir, et pour les neuf prochaines semaines, une bonne partie des téléspectateurs québécois vivront à l'heure de Star Académie. La cuvée 2009 de l'émission de Julie Snyder con-naîtra-t-elle le succès des trois précédentes? Retour sur les grands et petits moments d'une machine efficace visant à découvrir les vedettes de demain.

Le vote cruel de la première

Malgré un indéniable succès, l'aventure Star Académie démarre de façon pour le moins chaotique, le soir du 16 février 2003. Le public n'aime pas du tout le vote cruel en fin d'émission, où chaque candidat doit se lever pour dire qui il aimerait voir partir de l'Académie. Dégoûté, Daniel Boucher quitte les coulisses et explique son indignation dans une lettre envoyée au chroniqueur Franco Nuovo. Pascal Nguyen-Deschênes, de Québec, est le premier candidat à tomber sous le couperet. L'équipe renonce vite au vote cruel.

Le malaise de Stéphane de Normétal

On l'oublie, mais la diffusion de la première émission quotidienne de Star Académie avait été une véritable catastrophe. Un pépin technique empêche l'équipe d'expédier à temps la cassette de la première, qui est diffusée une heure plus tard que prévu à TVA. C'est sans compter le malaise de Stéphane Mercier, de Normétal, qui doit être transporté d'urgence en ambulance. Retour à la dure télé réalité!

La saga de l'ambulance

Avril 2004 : l'impossible survient quand on apprend que Julie Snyder, au point de ne plus voir clair, a utilisé une ambulance pour transporter Wilfred et Marie-Élaine jusqu'à Valleyfield. Et ce n'est pas tout : la police de Sainte-Adèle a accepté d'utiliser ses voitures pour transporter une cassette à destination! L'affaire fait scandale et met dans l'embarras Julie Snyder, qui finit par offrir ses excuses. Leçon sur l'abus de pouvoir.

Le retour triomphal de Marjo

Star Académie aura réussi de grands coups en sortant de l'ombre des vedettes de la chanson, de façon spectaculaire. C'est le cas de Marjo, d'une nervosité extrême, qui met fin à trois années de silence sur le plateau de Julie Snyder en avril 2004. Autres retours remarqués : Julie Masse et Corey Hart, Nathalie Simard, Samantha Fox et Marie Carmen.

La main de fer de Denise Filiatrault

Parmi l'équipe de professeurs de la première saison, puis directrice de l'Académie à la deuxième, Denise Filiatrault était la main de fer sans le gant de velours. Parlez-en à Stéphane de Normétal, qui a eu droit à ses foudres dès le premier soir, avant son mémorable malaise. Hormis le premier directeur, Josélito Michaud, qui se sera aussi montré direct et sévère à de rares reprises, et le «méchant» juge Pierre Marchand, la version québécoise reste tout de même infiniment plus conviviale que Star Academy en France ou American Idol.

Des contrats béton pour les candidats

Février 2003 : Le Soleil annonce que les candidats de Star Académie sont liés par contrat pour les cinq prochaines années à Productions J, à qui ils pourraient remettre jusqu'à 40 % de leurs revenus. Julie Snyder mettra cinq ans à confirmer la nouvelle. Le passage de Marie-Élaine Thibert à Tout le monde en parle, où elle disait ne pas avoir «l'argent pour s'acheter une maison», allait précipiter l'aveu des Productions J. «Je ne suis pas une exploiteuse!» plai-de la productrice. Toujours de cinq ans, le contrat ne retient dé­sormais que 25 % des cachets des artistes.

René Simard renonce à la direction

René Simard a failli succéder à Josélito Michaud et à Denise Filiatrault à la direction de Star Académie. Finalement, au centre d'une tourmente dont il se serait passé ? l'affaire Guy Cloutier ?, Simard renonce au poste, qui est finalement confié à Denis Bouchard, le plus calme des directeurs de l'Académie.

La victoire de Wilfred

Des trois saisons de Star Académie, ce sont sans aucun doute les candidats de la première année dont on se souvient le plus. Et bien que Marie-Élaine Thibert ait été l'artiste qui s'en soit le mieux sorti depuis, c'est Wilfred Le Bouthillier qu'avait préféré le public en 2003. Et avec une de ses propres chansons, Le vieux loup de mer. Marie-Mai et Annie Villeneuve appartiennent aussi à cette première promotion, de même qu'Emily Bégin, Martin Rouette, François Babin, Suzie Villeneuve et Maritza Bossé-Pelchat. Star Académie atteint son record d'audience le 13 avril 2003 en ralliant 3 037 000 téléspectateurs.

La victoire de Stéphanie Lapointe

À l'hiver 2004, la deuxième saison de Star Académie élit la moins commerciale de ses lauréates, Stéphanie Lapointe. L'interprétation de Si fragile de Luc De Larochellière lui vaut la victoire, contre Marc-André Niquet. Stéphanie s'est fait remarquer pour avoir débattu d'environnement avec le premier ministre du Québec, Jean Charest, avant d'escalader le Kilimandjaro l'année suivante et de jouer dans la série Le négociateur à TVA.

La victoire de Marc-André Fortin

La troisième saison, la moins populaire des trois, couronne Marc-André Fortin à la fin de l'automne 2005. Audrey Gagnon, Marc Angers et Annie Blanchard marquent cette saison, où René Angélil offre un atelier remarqué à Las Vegas. La tournée des académiciens s'arrêtera au Colisée de Québec après les trois saisons, notamment à cinq reprises en 2003. Plus de trois ans s'écouleront avant le retour de l'émission à TVA.

Des refrains qu'on retient

En choisissant comme thèmes de grandes chansons québécoi-ses, Star Académie a remis au goût du jour d'anciens succès. Et c'est pas fini, écrite par Stéphane Venne pour Emmanuelle, devient le premier hymne de l'émission et restera le plus marquant. Tout le monde la fredonne, amateurs comme détracteurs du concept, tellement la chanson témoigne du phénomène démesuré produit par l'entreprise. Pour la deuxième saison, l'équipe choisit Un nouveau jour va se lever, de Jacques Michel, avant d'opter pour L'étoile d'Amérique de Claude Léveillée à la troisième saison.

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